Historique du Gâvre


L’histoire du Gâvre ne plonge pas ses racines très loin dans le passé; à l’époque celtique, la commune était recouverte toute entière par la forêt qui porte son nom. L’histoire de la ville est liée à sa situation de territoire toujours limitrophe.
À l’époque romaine, le site du Gâvre se trouve sur la voie reliant Blain et Rennes (actuelle Grande Rue) et marque la limite des territoires des Namnètes et des Redones.
Au XIIème siècle, en lisière de forêt, suite aux retours des Croisades, une léproserie s’installe avec une chapelle de la Magdeleine, dépendant de l’abbaye de Blanche-Couronne.
Puis, Pierre 1er de Dreux, dit Mauclerc, duc de Bretagne de 1213 à 1237, dans le but de peupler ses rendez-vous de chasse, accorde à tous ceux qui viendraient s’établir sur un territoire précis d’importants privilèges et exemptions (les habitants ne devraient ni fouage, ni taille, ni impôts-billots, ni gabelles... et avaient les droits de pacage, de glandée, de paisson etc...).
Il créa alors, en 1225, la ville franche du Gâvre et construisit le 1er château au nord de l’actuel calvaire près de l’étang.
À la fin des guerres de succession de Bretagne, en 1364, la répartition territoriale place la ville aux limites des territoires de la famille de Clisson et de l’anglais Chandos. Cette position entraînera la destruction du château.
Malgré tout, les ducs de Bretagne s’intéressent toujours à cette petite ville et ses privilèges, et le Duc de Bretagne Artur de Richemont, futur connétable de France, décide de reconstruire le château en 1422 (demeure à six tours formant un long quadrilatère de 75m avec 2 entrées et sans vraiment de cour intérieur).
À la révolution, la vielle demeure en ruine est rachetée par un paysan et est transformée en carrière.
Au XVIème siècle, avant l’Édit de Nantes (1698), le Gâvre se trouve aux limites des zones d’influences protestantes.
Le rôle prédominant de la forêt sur le développement de la ville du Gâvre est marquée par l’application de l’ordonnance de Colbert (1669), relative à la mise en ordre des forêts et la réglementation de leur exploitation. Le Gâvre devient alors une ville frontière du droit, entre le droit d’exploitation et le droit de la ville franche.
Le Gâvre, devenu paroisse en 1730, verra après la révolution et lors des guerres de Vendée, le passage des troupes royales en 1793. LA forêt servira pour beaucoup de refuge pendant le régime de la terreur.
Plus récemment, le Gâvre perpétue un rôle stratégique durant les deux guerres mondiales en tant que zone de stockage de munitions et de combats lors de la poche de Saint-Nazaire.